Les plaies d’Egypte
Les plaies d’Egypte
Moïse (PBSL) ne trouvait pas de solution face à l’obstination dans laquelle se complaisait Pharaon à lui refuser de laisser partir avec lui le peuple d’Israël. Dieu lui envoya alors une aide providentielle, par l’entremise de châtiments d’intensités gradués à destination du Pharaon et de son peuple. Ces châtiments, plus connus sous le nom des « dix plaies d'Egypte » à travers le texte biblique, ne sont pas décrits en totalité dans le Coran (seuls cinq sont mentionnés).
Le
peuple du
Pharaon, à
chaque fois
qu’il subissait
un châtiment,
demandait à
Moïse
(PBSL)
d’implorer son
Seigneur de le
supprimer,
moyennant quoi
il lui rendrait
libres les fils
d’Israël.
Mais le pharaon
ne tenait pas
ses engagements,
et les
châtiments
augmentèrent
d’intensité :
133.
Et Nous
avons alors
envoyé sur
eux
l'inondation,
les
sauterelles,
les poux (ou
la
calandre),
les
grenouilles
et le sang,
comme signes
explicites,
Mais ils
s'enflèrent
d'orgueil et
demeurèrent
un peuple
criminel.
134.
Et quand le
châtiment les
frappa, ils
dirent : “ô
Moïse, invoque
pour nous ton
Seigneur en
vertu de
l'engagement
qu'Il t'a donné.
Si tu éloignes
de nous le
châtiment, nous
croirons certes
en toi et
laisserons
partir avec toi
les enfants
d'Israël”.
135. Et quand
Nous eûmes
éloigné d'eux le
châtiment
jusqu'au terme
fixé qu'ils
devaient
atteindre, voilà
qu'ils violèrent
l'engagement.
Sourate
7 : AL-ARAF
La pression populaire et l’entourage du pharaon exhortèrent ce dernier de laisser partir Moise (PBSL) avec son peuple loin d’Egypte. Résigné, le pharaon acquies ça enfin à la requête de Moise et laissa partir ce dernier, qui avec les siens se prépara aussitôt pour quitter le pays.
Mais l’orgueil et la dénégation rattrapèrent le despote, qui après avoir lâché du lest, va s’en prendre à nouveau au peuple d’Israël.
L'épisode de la fuite du peuple d'Israël hors d’Egypte, est connu dans la tradition Biblique sous le nom de « Exode », le Coran quant à lui, rapporte :
83.
Personne ne crut
(au message) de
Moïse, sauf un
groupe de jeunes
gens de son
peuple, par
crainte de
représailles de
Pharaon et de
leurs notables.
En vérité,
Pharaon fut
certes superbe
sur terre et il
fut du nombre
des
extravagants.
84.
Et Moïse dit :
"Ô
mon peuple, si
vous croyez en
Allah, placez
votre confiance
en Lui si vous
(Lui) êtes
soumis”.
85. Ils dirent :
“En
Allah nous
plaçons notre
confiance. ô
notre Seigneur,
ne fais pas de
nous une cible
pour les
persécutions des
injustes.
86. Et
délivre-nous,
par Ta
miséricorde, des
gens
mécréants”.
87. Et
Nous
révélâmes à
Moïse et à
son frère :
“Prenez
pour votre
peuple des
maisons en
égypte,
faîtes de
vos maisons
un lieu de
prière et
soyez
assidus dans
la prière.
Et fais la
bonne
annonce aux
croyants”.
Sourate 10
: YUNUS (JONAS)
Les fils d’Israël profitèrent donc de la nuit pour quitter l’Egypte en direction de la mer rouge. Le Pharaon, alerté par cette fuite, se lança à leur poursuite avec son armée. Voyant l’armée du pharaon approcher à grand pas, les juifs devinrent de plus en plus agités. Parmi eux, Joshua (Yusha), qui s’exclama : « Devant nous, il y a cette barrière infranchissable, la mer, et derrière nous notre ennemi, la mort est pour nous la seule issu possible ! ».
Moïse les rassura en leur expliquant que Dieu allait bientôt lui envoyer un nouveau signe. C'est alors que Dieu lui révéla : « Ecartes la mer de ton baton ! ».
Moïse
s’exécuta, et la
mer fut
distinctivement
séparée en deux
parties, hautes
comme des
montagnes, entre
lesquelles les
fils d’Israël
purent passer
pour échapper à
l’armée de
Pharaon.
Cette dernière
sous l’ordre du
pharaon décida
de s’engager
aussi dans la
mer, mais Dieu
ordonna à cette
dernière de se
refermer,
engloutissant
ainsi le pharaon
et son armée
(8).
Le Coran rapporte qu’au moment ou il vit la vague gigantesque s’abattre sur lui, le Pharaon, se résigna enfin à admettre (bien trop tardivement), l’omnipotence Divine et la Vérité apportée par Moïse (PBSL).
90.
Et
Nous fîmes
traverser la
mer aux
Enfants
d'Israël.
Pharaon et
ses armées
les
poursuivirent
avec
acharnement
et inimité.
Puis, quand
la noyade
l'eut
atteint. il
dit : “Je
crois qu'il
n'y a
d'autre
divinité que
Celui en qui
ont cru les
enfants
d'Israël. Et
je suis
nombre des
soumis”.
91.
[Allah
dit]:
Maintenant ?
Alors
qu'auparavant
tu as
désobéi et
que tu as
été du
nombre des
corrupteurs
!
92.
Nous
allons
aujourd'hui
épargner ton
corps , afin
que tu
deviennes un
signe à tes
successeurs.
Cependant
beaucoup de
gens ne
prêtent
aucune
attention à
Nos signes
(d'avertissement).
Sourate 10
: YUNUS (JONAS)
A ceci Dieu explique comment il ne peut pardonner à quelqu’un qui s’est tant complu dans la mécréance, et qui n’accepta la Vérité qu’une fois sachant sa mort inévitable. L'islam se sert de la fin tragique du pharaon pour édifier un principe théologique immuable, selon lequel Dieu ne pardonne jamais à un homme qui avait jusque là mécru ardemment et qui tente de se repentir qu’une fois la mort bien présente devant ses yeux. Ainsi le Coran affirme dans un autre passage :
4.18.
Mais
l'absolution
n'est point
destinée à
ceux qui
font de
mauvaises
actions
jusqu'au
moment où la
mort se
présente à
l'un d'eux,
et qui
s'écrie :
“Certes, je
me repens
maintenant”
- non plus
pour ceux
qui meurent
mécréants.
Et c'est
pour eux que
Nous avons
préparé un
châtiment
douloureux.
Sourate 4 :
AN-NISAA (LES
FEMMES)
Le verset 92 de la sourate YUNUS est particulièrement intéressant du point de vue scientifique, car la momie du Pharaon Mineptah fils de Ramsès II, que les égyptologues français et anglais désignent comme étant le fameux "Pharaon de l'exode" ayant vécu à l'époque de Moïse fut bien identifiée dans la vallée des Rois en 1898.
Le Dr Maurice Bucaille (9), en 1975, eut la possibilité d’analyser cette momie en collaboration avec d’autres experts scientifiques en la matière. Il rapporta son expérience personnelle dans ces termes :
« Les études médico-légales de la momie ont eu lieu avec l’assistance de Ceccaldi, directeur du laboratoire de l’identité juridique à Paris et le professeur Durigon. Elles nous ont permis d'établir l'existence d'une cause de mort très rapide par plaie cranio-cérébrale ayant laissé une lacune de dimensions importantes au niveau de la voûte crânienne, conjointement avec d'autres lésions traumatiques. Toutefois ces constatations s'avéraient compatibles avec les récits des Écritures mentionnant que le Pharaon mourut lors du retour des flots ».
(8)
Si la tradition
judéo-chrétienne
ne donne pas de
grands détails
sur la fin du
"Pharaon de
l’exode", le
Coran quant à
lui va plus loin
et affirme et
fait clairement
allusion au fait
que le cadavre
du pharaon fut
bien sauvé des
eaux puis
momifié.
(9)
Se référer à son
ouvrage
Le
Coran,
la Bible
et la
science
>>.
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